Stupore Mentis 2
Co-écrit avec MUHAMADU EL MUSTAFA BA,
--- REDBULL ET VODKA, élixir, alchimie ?
--- Mon envie immédiat, car j'ai besoin d'ailes, j'ai besoin de m’évader !!!
--- Je t’étripe si ne serait-ce qu'une goutte passe à travers ton gosier! As-tu une fois entendu le cri strident d'une lance que l'on fait tournoyer au-dessus de ta tête et l'air chaud qui y est brassé ; le choc de la lance sur le calcium qui brise?
--- Je suis né martyr avais-tu-oublié ? À l’aurore boréale, je me sentais déjà réceptacle d'un message de l'au-delà.
--- Aurore monochromatique, l'homme en rouge, tu recevras ton message dans l'au-delà, dans ton manteau de jour de fête.
--- En attendant le faucheur, je médite sur ces mots du dictionnaire... bonheur, réussite, succès, gloire... Et dans l'ivresse des profondeurs, je demeure toujours.
--- Je sais. Tu te sens aigre comme du vinaigre. Sais-tu que la méditation ne se veut point dans le noir ? Ouvre les volets, joins tes mains, remonte tout doucement. Dis-moi quelle est cette main qui semble te tirer inexorablement vers les bas-fonds au point de porter atteinte à ta luisance interne ?
--- Je ne saurai guère répondre, mon âme en soubresaut semble être à la merci des vagues de mes inquiétudes. Tantôt un dieu vivant, tantôt destin d'une feuille morte d'un jour de vent.
--- Alors jette ton ancre à la mer jeune homme ! âme qui vit un sentiment de dérive. Prends le flot avant que la tempête ne se fasse, maître de ton destin, capitaine de ton navire, à toi de voguer comme bon te semble. Ne laisse pas cet être capricieux t'envelopper dans son linceul noir et oppressant.
--- Folie de la raison, fièvre de la santé, la jeunesse est une ivresse continuelle. Pourtant, je vivais pleinement mes passions, et de l'autre côté, assis sur le rebord du monde l'obligation de résultat me hantait. Mais la voix semble me dire qu'il faut ça pour vivre, mais il en faudra plus pour survivre…
Et je te promets SEIGNEUR des mers que je prendrai le LARGE,
À la merci des soubresauts de l’océan cette fois j'irai en Bon Capitaine de ma vie.
Tête haute, poitrine qui explose de fierté, puissance des taureaux de Corrida d'Andalousie, l'HOMME atteindra l'autre rive, malheur à ceux et celles qui se mettront au travers de mon chemin.
--- Terre en vue. Sois ivre de ta personne. Sors-la de son fourreau, aiguise-la et montre-leur; ils verront une lumière qui les plongera dans un noir sans échos;
Le soleil m’a fait la confidence qu’il retarderait son déclin. Vois-tu… les sentiers que l’on a jadis empruntés se sont dérobés sous nos pieds, ne laissant à la place qu’un creuset béant ouvrant la porte à nos élucubrations sombres sans intérêt.
Le vent du Nord m’a rapporté que les nuages ont commencé à s'amonceler, qu’elles seront bientôt lourdes.
Sais-tu que la terre se fend, que la fumée monte et que les ronces commencent à blanchir. Il est l’heure HOMME, tiens ta chandelle haute. Présente-la au vent, mets là au défi de l’éteindre ou de l'attiser.
--- Demain dès l'aube, à l'aurore boréale, je partirai, tête haute, j'irai à la recherche du combustible, de l’énergie et du comburant... Le triangle du feu réuni, tel le symbole de la liberté au pays d’Oncle Sam, j'exhiberai ce magma, cette lave lumière.
--- La besace remplie d'espoir; que les bosquets d’oxygène t’enivrent Ami. La brise matinale t'arrachera le goût aigre du vin.
Une lueur d'espoir se serait-elle engouffrée dans ton obscurité ?
--- Très certainement Capitaine, car l'aventurier a trouvé "SEIGNEUR" et Amour. Après des épisodes noirs, l'on comprend que si tu pleures trop parce que tu as perdu ton soleil, tes larmes t'empêcheront de voir les étoiles, et justement mon étoile je l'ai vu AMI en essuyant mes larmes chaudes. Cette étoile, elle me fait déjà rêver d'ailleurs.
--- Ah l'amour ! Âme que vit un sentiment de dérive. Tu as juste amarré ta frégate au milieu de flots immenses...
J’ose espérer que ton ancre est bien solide, que tes voiles sont correctement pliées, que ton mat est assez résistant, que ta coque incassable?
Ah, mon AMI, sais-tu que tu t'es enfoncé dans un îlot perdu, entouré de roses rouges, de belles roses, hélas, pleines d’épines.
--- C'est justement ces épines qui mettent en relief la toute BEAUTÉ de ce sentiment, et le Samouraï n’hésitera pas à s'ouvrir les veines, à saigner par ces épines qu’arborent ces Rosaceae
--- Certainement, il saignera, tu saigneras ! Lève la tête, vois-tu oh combien la lune brille ce soir, elle a le nez fait d'une graine d'or. Elle se veut égoïste, tantôt belle tantôt turpide, tantôt éclat, tantôt fragment. Elle revendique sa gloire. Lorsque le soleil la courtise elle se montre réceptive, elle éteint sa parure et se voile d'un manteau rouge sang, elle te fera rêver d’ailleurs, elle émoussera ta lame et quand tu t'y attendras le moins, elle sera hôte de ton désespoir. Elle te tordra le bras et te l'enfoncera dans la chair. Assurément tes veines seront là et vains seront tes soupirs, car elle aura emporté avec elle ton souffle. Je parle bien de l'amour, cette amère liqueur.
--- L'amour meurtrier. L'amour infâme. L'amour funeste.
Amour, comble de l'union de la folie et de la sagesse, tant pis si l'on doit en mourir, si l'on doit en souffrir.... Union de ces deux êtres affreux et imparfaits.
--- Amour vil, amour lâche, Mille nuits d'amour, un jour de chagrin, amour passager, amour éternel, amour clandestin, rêve d'un soir. Bisou d'une soirée, caresses d'une nuit, larmes d'un jour. Amour mère, amour femme, amour impossible.
--- Je crois bien avoir la chance de trouver ma voie, celle du Martyr; ma voix, celle du Révolté... Amour lâche, je te rejoins, amour vil je dis. Mais amour quand même je veux vivre AMI
--- Si tel est ta chance. Alors, agrippe-toi, le monde est tien! Assieds sur son rebord tu penses, penses, les pieds dans le vide, l'esprit vague et léger. Ne te laisse point hanter. À la merci de tes soubresauts, génie, tantôt tu brilles tantôt tu faiblis. L'ivresse n'est plus que les bosquets d’oxygène te ravissent, que son amour t’enivre. Le voyageur a mis pied sur terre...
Contexte :
[Du Stupore Mentis 1 (voir ARTICLE ICI) ils s’élancent et se lancent encore et encore dans une discussion qui fait peinture de la condition de l'homme, du sens de la vie.
De nos désirs à nos délires, passant par l'espoir qui maquille le discours, ils nous emmènent loin....
De l'ivresse des profondeurs aux éternelles interrogations, passant par les passions dévorantes de l'amour enivrant, le vieil ami du Capitaine se confie!
Cette énigmatique discussion aurait été une masturbation intellectuelle si l'autosatisfaction y trouve exaltation, mais NON… ils restent clairs et donc sombres...
Tout confus est-il comme d'ailleurs le sera le lecteur, l'ami trouvera son étoile et osera prendre le LARGE à ses risques et périls averti bien sûr le Capitaine...]