Sékou Touré, panafricain ? non, peut-être pas !
« Nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l'esclavage ». Il a suffi à Sékou Touré de dire cette phrase suivie d’un audacieux « NON » au General De Gaulle pour que le grand « sili » soit élevé au rang de divinité panafricaine.
Un panafricanisme qui s’avère bien plus opportuniste que de principe. Car Sékou Touré fût celui qui usa de répression, d’oppression et de tyrannie jusqu’à son dernier souffle avec des ambitions génocidaires.
Il fut de la Guinée le pays qui détenait à l’époque la plus grande diaspora de réfugiés en Afrique. Ces exilés représentant plus de 2 millions de personnes alors que le pays durant les 24 ans de pouvoir de Sékou Touré dépasse à peine 5 millions d’habitants !
Par ailleurs il orchestra une décimation littérale de l’élite intellectuelle prometteuse de la guinée qui osait ramer à contresens. Parmi ces victimes les plus illustres, le premier diplomate africain, premier secrétaire de l’Organisation de l’Unité Africaine Boubacar Diallo Telli, mort de la diète noire ; un code de torture barbare au « Camp Boiro » qui reposait sur une série d’électrocution des parties intimes, une privation d’eau et de nourriture pendant plusieurs semaines dans des cellules exigües et insalubres sous un soleil de plomb.
Au nom d’un ridicule « NON » à la France, cet homme est érigé en modèle par la jeunesse neo-panafricaine, relativisant son règne sanguinaire, oubliant son bilan économique catastrophique (qu’ils mettent sur le dos de Paris !) et sa vision bien sombre de la démocratie.
Je pense que nous aurions été allemands, j’ai bien peur que Hilter soit encore célébré en héros au nom d’une « supposée » poussée industrielle qu’il a entraînée en Allemagne ?
Il n’y a pas une référence historique au monde qui fasse l’objet d’un consensus parfait. Mais il est difficile de comprendre comment nous avons pu, au nom d’une pseudo lutte anti-impérialiste mal orientée, élever au grade de PANAFRICAINS - HÉROS certains hommes politiques du soleil des indépendances.
Idriss Maham