Des femmes meurent, sous les coups de leurs maris ...
[Une jeune femme de 22ans, Aminata KA, supposément enceinte de 3mois meurt sous les coups de son mari. Le prétexte ultime : elle n'a pas fait la cuisine. SÉNÉGAL]
Dans nos sociétés africaines, il est grand temps de relativiser le mariage et de ne plus en faire le plus grand accomplissement des femmes ! C'est une abomination que de considérer que leur seul objectif, leur seule réussite doit être de trouver un "MARI", peu importe qu'il soit ivrogne, colérique, violent, etc.
C'est une abomination que de limiter leurs ambitions de carrière, leurs passions et leurs rêves en échange d'une union pseudo-sacrée où elles sont plus servantes et objet sexuel que partenaires de vie, plus nounous et boniches que parents.
En effet, c'est ultra avantageux et rassurant pour nous en tant qu’homme d'entendre une pseudo-regle me dire que la cuisine n'est pas notre affaire et que c'est une responsabilité de la femme... entre autres consensus généraux nauséabonds. Curieusement ces mêmes hommes quand ils traversent l'Afrique et se retrouvent en Europe et en Amérique deviennent experts en "Cuisine" et "Ménage"
ceci est le fruit d'une pression sociale forte alimentée par des considérations religieuses et culturelles (très) discutables et un patriarcat qui lutte pour le maintien de ses privilèges.
Une foison d'idéologie qui oblige les femmes à se caser le plus tôt possible et avec le premier venu, aussi con soit-il ! La pression est si forte qu'elles deviennent, elles-mêmes, "véhicule" de ces idées et principales alliées du patriarcat.
Ce n'est pas mathématique : les femmes représentent plus de 50% de la population dans de nombreux pays d'Afrique, si on veut qu'elles soient toutes à la cuisine et à la maternité, qui va faire le progrès ?
Ce n'est pas sorcier : des femmes meurent sous les coups de leurs maris chaque jour, on va laisser faire jusqu'à quand ?
Chaque voix qui s'élève contre ses pratiques rétrogrades est vue comme un aliéné devenu « occidental ». Double peine ! D'abord, le dire c'est approuver que les autres aient le monopole du « progressisme » et ensuite que nous soyons en fait de gros cons sans capacité de remise en question.
Je suis en colère, mais je ne sais pas contre qui ?
Idriss MAHAM